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Éduquer ou dresser ?

Selon le Larousse :

Éduquer

« former quelqu’un en développant et épanouissant sa personnalité » ; « développer une aptitude par des exercices appropriés » ; « faire acquérir à quelqu’un les usages de la société ».

Dresser

« rendre docile un animal » ; « l’habituer à des comportements qu’on attend de lui » ; « faire acquérir par des exercices répétés un comportement, une aptitude » ; « Faire acquérir à quelqu'un, par la contrainte, une discipline ».

Très souvent, à cause d’une perception pleinement subjective des mots, à cause de diverses associations qui ont été faites, on dépouille des mots de leurs définitions et leur adosse un rôle moral.

Un éducateur transmet des aptitudes, développe des compétences sociales.

Un dresseur transmet des compétences comportementales dans un contexte donné.

Très souvent, le dresseur est associé à cet individu avec un fouet dans un cirque face à des animaux sauvages en captivité, qui pour obtenir un comportement qui ne lui est pas intrinsèque (tel que tenir en équilibre sur un support de petite taille) le menace de son fouet, voire le touche avec.

L’éducation consiste à donner des compétences.

Le dressage consiste à faire obéir, à maîtriser l’action.

Très souvent, les termes associés au dressage sont perçus négativement du fait qu’ils ont longtemps impliqué l’usage de la force physique, de l’intimidation.

Pourtant, et heureusement !, les comportements humains évoluent :

  • dans les zoos, les animaux sont dressés pour des démonstrations de leurs comportements intrinsèques via le renforcement positif entre autres

  • dans les forces de secours, les chiens sont dressés pour assister leur partenaire humain à retrouver des personnes.

Au-delà des mots – éducation ou dressage -, au-delà de la passion qui anime certaines personnes sur la perception subjective de ces mots, les actes, les comportements, les techniques utilisées, sont pour moi bien plus parlants. Sous le couvert d’éduquer, des chiens mal à l’aise avec leurs congénères ont été immergé au milieu d’eux, des chiens apeurés des humains ont été forcés à l’immobilité sur un marché, des chiens paniqués à être seuls laissés jusqu’à l’arrêt de leurs vocalises. De tels exemples, je pourrais en citer des tonnes.

Je connais des confrères/-sœurs qui contribuent au (re-)placement de chiens dans des services de secours, qui dressent donc les chiens pour des missions particulières, que bien des éducateurs auraient à observer pour être éduqués sur la bientraitance. Personnellement, je considère participer à l’éducation des chiens, parce que je fais en sorte qu’ils développent des compétences pour être le plus à l’aise possible dans une société régie par les humains.

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