Je pourrais me contenter de travailler avec les chiens, les entraîner, modifier leurs comportements, accroître leur confiance en eux, diminuer leurs peurs et anxiétés.
Je pourrais les rendre « prêt à l’emploi » à leurs maîtres(se)s. Je pourrais ne pas suivre leur évolution. Je pourrais considérer mon travail accompli parce que moi j’ai fait.
Sauf que…
J’ai fait le choix d’accompagner, de soutenir, les familles avec ces chiens. J’ai fait le choix de partager avec d’autres humains ce que je sais et sais faire. J’ai fait le choix de les entendre et de les écouter.
J’ai fait le choix d’accepter que parfois je ne les comprends pas, que parfois ils ne me comprennent pas. J’ai fait le choix de m’adapter à chaque humain en plus de chaque chien, à chaque situation. J’ai fait le choix que je ne suis pas toujours celle qui peut apporter des réponses, des solutions, des compétences appropriées. J’ai fait le choix que certains me tournent le dos, vont voir ailleurs.
J’ai fait le choix de rire et m’émouvoir avec les humains que j’accompagne. J’ai fait le choix d’avoir une oreille qui les écoute, d’avoir une bouche qui les soutient. J’ai fait le choix que certaines séances sont concentrées sur leur besoin de décharger leurs propres émotions. J’ai fait le choix que certaines séances ils sont déçus et d’autres ils sont ravis. J’ai fait le choix de ne pas les abandonner quand ils montrent des doutes.
J’ai fait le choix de traiter les humains comme je promeus de traiter les chiens. J’ai fait le choix de souligner leurs réussites aussi.
Parfois, certains relativisent en me rappelant que s’ils ont réussi est parce que je les ai guidés. Certes ! Sauf que le GPS ne fait pas tout dans la conduite, dans le trajet. J’ai des fois affaire à des humains qui ont leurs propres doutes, ont une histoire touchante, supportent beaucoup, sont fatigués de divers aspects dans leur vie qui influencent aussi leurs capacités.
J’ai fait le choix de rappeler à ces humains à quel point ils peuvent être géniaux, à quel point je peux être fière d’eux, à quel point leur investissement est leur force. J’ai fait le choix de les aider à (re-)construire leur confiance en eux autant que chez leur chien.
Je continuerai donc à leur signifier, quand j’estime cela nécessaire et correspondant à une observation objective, à quel point c’est eux qui sont à l’origine du plus gros des progrès de leur chien ! Je continuerai à les complimenter pour que leur esprit finisse par accepter le bien qu'ils font avec et pour leur chien.
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