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Mon chien tire en laisse : les raisons et mes conseils


chien tire en laisse en balade

L’équipement de la balade n’est pas adapté

Il arrive que le collier ou le harnais crée un inconfort physique, ou émotionnel, pour votre chien. Plus vite la balade se termine, plus vite vous lui retirez en rentrant (enfin, si vous lui retirez une fois à la maison).

Le corps de votre chien évolue, tant parce qu’il devient adolescent après avoir été chiot, qu’il devient adulte ensuite ; son corps se stabilise pendant plusieurs années. Les modifications corporelles de votre chien peuvent être dues, entre autres, à sa croissance, à un poids inférieur ou supérieur au standard attendu, à des articulations vieillissantes, dues à des douleurs chroniques.

Vous serez donc amené à changer le collier et/ou harnais de votre chien plusieurs fois dans sa vie.

L’inconfort peut venir de la texture, tout comme de l’ajustement. Un harnais trop serré l’empêche d’avancer confortablement ; un harnais trop détendu se tourne régulièrement sur son dos et au niveau de ses pattes. Un collier trop serré l’étrangle au moindre trot, qui s’avère être sa démarche habituelle ; un collier trop lâche navigue entre ses oreilles et son cou, créant potentiellement une irritation par frottement.

D’un point de vue physique, il est donc essentiel pour votre chien que le matériel utilisé soit le plus confortable et le mieux ajusté.

D’un point de vue émotionnel, s’il a associé le harnais et/ou le collier à quelque chose de désagréable, il vous sera parfois plus simple de lui en proposer un nouveau, plutôt que de changer sa perception de celui qu’il a déjà.

Si vous gardez le même outil, selon les réactions de votre chien, associer les étapes de la mise du harnais et/ou du collier à quelque chose d’agréable (friandise, jouet, grattouilles), tout en tenant compte de son langage corporel, permet qu’il perçoive les outils avec moins de réticence, voire plus du tout.

Pour la mise d'un harnais : https://youtu.be/hx00nv_b0oY

Il est plus rapide que vous

Les chiens ne sont pas égaux entre eux : un barzoï atteindra un objectif plus rapidement qu’un carlin.

Cependant, très peu d’humains sont capables de rivaliser au quotidien avec l’ensemble des chiens.

Leur allure habituelle est rarement la marche, mais plutôt le trot.

En courant, certaines races sont capables de dépasser les 50 km / heure ; d’autres oscillent entre 25 et 35 km / heure.

Je vous invite à calculer votre vitesse de course, ainsi que la distance. Vous réaliserez, rapidement, que votre chien vous vaincra à chaque fois, à moins de problème de santé et/ou d’un âge particulier (chiot ou très âgé).

Tenir compte de la vitesse de croisière de votre chien, de sa démarche sans contrainte physique telle que la laisse, vous aidera à mettre en place des apprentissages adaptés, sans frustration ni ré-accélération de sa part.

Au lieu de tirer sur la laisse quand vous commencez à vous sentir agacé qu’il tire, au lieu de grogner sur lui parce qu’il tire, au lieu de vous arrêter à la seconde où il tire (sinon vous pouvez oublier l’efficacité de votre action pour qu’il fasse le lien), je vous suggère de lui apprendre à moduler son allure. Vous pouvez pratiquer sous la forme d’un jeu, d’abord chez vous et sans laisse. Chaque fois que vous dites « ralentis », vous ralentissez votre démarche ; s’il en fait de même avec la sienne, vous le félicitez et le récompensez.

Pour que ce soit un plaisir pour lui à l’extérieur, vous pouvez lui proposer de ralentir pendant une course avec lui, puis de ré-accélérer (qui devient alors le renforçateur d’avoir ralenti).

Il ne ne marche pas assez souvent

Votre chien adore se balader, or il ne bénéficie de promenades que rarement ou que dans un espace restreint. Cela peut créer chez lui une excitation élevée qui le rend difficilement capable de se concentrer sur les apprentissages que vous souhaitez lui transmettre. Ses objectifs premiers sont de se défouler et évacuer l’énergie qu’il a en trop.

Parfois, les chiens n’ont pas besoin de marcher 50 km ou 3h, mais de prendre leur temps pour explorer, pour renifler. Si la sortie se résume à faire pipi près de l’arbre qui est juste devant chez vous, son organisme n’est pas soulagé. La marche satisfait d’autres éléments de son corps : régule le système digestif, permet une bonne circulation sanguine, entretient la musculature.

À moins que votre chien soit effrayé par plusieurs éléments à l’extérieur, à moins que la promenade soit un calvaire pour lui, en allongeant ses sorties, que ce soit en durée, que ce soit en exploration, que ce soit en distance, que ce soit en régularité, il sera moins à considérer que chacun de ses sorties est à vivre intensément car « on ne sait jamais quand sera la suivante ».

Il anticipe que vous n’allez pas vous arrêter alors il prend de l’avance

Vous avez tendance à être pressé et/ou distrait en promenant votre chien. Une destination où aller. Un appel qui monopolise votre attention. Les arrêts réguliers de votre chien, que ce soit pour renifler un arbre, puis un autre, puis le suivant encore, ou, pour uriner, ou pour regarder ce qui se passe sur le trottoir en face, ne sont pas de votre goût.

cet être fait des arrêts fréquents

Pour compenser votre absence de pauses pour qu’il ait le temps de renifler et communiquer avec ses congénères, pour qu’il ait le temps d’observer et emmagasiner des informations sur son environnement, il est possible que votre chien prenne les devants : il marche suffisamment en avant pour avoir la possibilité d’accomplir ses comportements de chien.

Si parfois vous avez besoin d’atteindre une destination, alors que votre chien est un explorateur de la moindre brindille d’herbe, en lui offrant des balades pour lui, à son rythme exclusif, il sera plus enclin à ignorer l’environnement lors de certaines sorties.

Si vous laissez votre attention pour votre chien, plutôt que pour votre interlocuteur au téléphone, cela vous évitera d’avancer sans réaliser que votre chien est en train d’uriner et que vous le tirez alors que sa patte est levée ou son corps au sol.

Si vous lui accordez du temps pour observer, en potentiellement interagissant avec lui, vous l’aidez à construire sa « bibliothèque » interne concernant ce qui l’entoure et à évaluer leur intérêt.

Il veut (s’)éloigner (d’)un élément

Votre chien n’est pas à l’aise, voire est apeuré lorsqu’un élément apparaît ou est entendu. Par exemples : il voit un humain qui s’approche « trop » vite, avec les mains en avant pour le caresser ; il entend un chien à la voix grave aboyer de plus en plus près ; il voit un camion passer près de lui ; il entend des enfants qui crient.

Votre chien peut avoir plusieurs stratégies face à un élément effrayant : se figer (il est tétanisé, il devient si tendu qu’il est telle une statue), faire semblant (il a le nez au sol mais ne renifle pas, il lève la patte mais n’urine pas, il regarde ailleurs), foncer dans le tas (il tire pour éloigner l’élément face à lui), fuir (il tire pour aller à l’opposé de l’élément qui l’effraie).

Quelle que soit sa stratégie – tirer sur la laisse pour impressionner et que l’élément fuit ou tirer sur la laisse pour fuir lui-même –, c’est motivé par sa peur. Si vous n’agissez que sur le fait qu’il tire, vous ne résolvez pas la motivation de son comportement, laquelle risque alors de rester présente et de potentiellement être exprimée autrement.

Si vous avez identifié ce qui effraie votre chien, ce qui le met mal à l’aise, en gardant des distances « de sécurité » pour votre chien, en associant l’élément à quelque chose d’agréable pour votre chien, vous pourrez en modifier sa perception.

Certains chiens vont tirer de bout en bout de leur balade parce qu’ils sont anxieux dans l’environnement où ils sont. Leur motivation est de s’éloigner de ce lieu. Ils s’attendent à un danger, même s’il n’y en a pas de présent. Il est alors bon de travailler en amont sur une confiance en lui, en vous, en l’environnement, pas à pas.

Il veut se rapprocher

Votre chien montre une volonté à réduire la distance entre lui et un élément de l’environnement. Cela peut être un autre chien, une odeur, un humain, une voiture, etc. Son objectif peut être varié : sentir, se battre, jouer, paraître impressionnant, etc. Les émotions qui le lancent vers l’avant peuvent autant être de la colère, de la joie, mêlées à de la frustration. Votre chien peut aussi être propulsé par ses hormones qui l’incitent à se rapprocher de certains de ses congénères.

La première étape est de vous assurer que ce que votre chien exprime a une valence positive. Les stratégies à mettre en place ne seront pas les mêmes si votre chien est « juste » frustré de ne pas avancer plus vite pour jouer avec un copain, que s’il a désappris à exprimer certains signes de communication et réduit la distance pour attraper un chien au cou. On ne traite pas une impolitesse de la même façon qu’une colère sans retenue. D’un côté, des comportements calmes seront renforcés par la réduction de la distance. D’un autre côté, il sera question d’enseigner au chien d’autres stratégies, d’autres moyens expressifs, et de modifier ses perceptions des éléments.

Son comportement a été renforcé

Un chien qui tire sur la laisse et atteint son objectif est « gagnant ». Il apprend que tirer lui permet d’obtenir un bénéfice. Le comportement de tirer est alors renforcé. Il le reproduit plus volontiers. Cela peut se produire quand votre chien approche une odeur précipitamment et peut la renifler. Cela peut arriver quand votre chien approche un individu en tirant et peut interagir avec. Parfois, une laisse plus longue permet que vous ajustiez à quelques centimètres près pour qu’il atteigne certains buts identifiés sans tirer. Parfois, si vous savez que c’est pour faire ses besoins, l’accompagner dans son accélération au lieu de lui demander de se retenir alors qu’il est pressé, lui permet que tirer ne produit pas de conséquence favorable, puisqu’alors il n’existe pas de tension sur la laisse.

Apprendre à votre chien à ne pas tirer

Et si on commençait par apprendre à votre chien qu’être promené en laisse ou en longe peut être sympa pour lui ?

Plusieurs éléments à mettre en place au-delà de ce qui a déjà été abordé :

➤ le féliciter autant que possible quand il ne tire pas pour qu’il comprenne le comportement attendu et non pas seulement celui que vous ne voulez pas.

➤ utiliser un terme qui l’informe que l’allure va être ralentie ; par exemple, vous dites « ralentis » et vous ralentissez vous-même sur quelques pas, que vous soyez en train de marcher ou de courir avec lui-même

➤ utiliser la laisse comme une ceinture de sécurité et non comme un élément de communication avec votre chien.

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