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Mon chien est

Si j’ai faim et suis fatiguée, potentiellement, vous pourriez faire connaissance avec mon côté grognon. Est-ce à dire que je suis méchante ?

Si je suis de bonne humeur et vous apprécie, potentiellement, je pourrais vous inviter à manger. Est-ce à dire que je suis gentille ?

“Gentil”. “Méchant”. “Docile”. “Dangereux”.

Ces mots, je les entends des fois pour qualifier un chien. En attachant des termes telles des étiquettes immuables, comme s’il s’agissait de composantes inhérentes à l’animal, on se prive de l’observer, de le comprendre, de tenir compte du contexte dans lequel il exprime un comportement.

Par ailleurs, j’ai souvent observé qu’ils justifient des attitudes de la part d’humains qui vont renforcer leur perception.

J’ai rencontré des chiens qui ne manifestaient des grognements et pouvaient mordre qu’en cas de douleurs et d’un autre côté étaient des petits joueurs contrôlant leurs mouvements.

J’ai rencontré des chiens qui montraient les dents face à leurs congénères après avoir manqué de rencontres agréables et d’un autre côté demandaient des grattouilles dans le bas du dos tout en se dandinant.

J’ai rencontré des chiens qui étaient à peine audibles et restaient dans un coin de la pièce sans réclamer après avoir fait la fête et d’un autre côté pouvaient mordre s’ils étaient embrassés.

J’ai rencontré des chiens qui “ronronnaient” quand on les caressaient et jouaient comme un chiot quel que soit leur âge et d’un autre côté auraient tué si quelqu’un entrait par surprise chez eux.

Un chien n’est pas quelque chose ; il fait des actions, qui dépendent de sa génétique, de sa socialisation, de sa sociabilisation, de son éducation, de ses fluctuations hormonales, de possibles désagréments corporels, de la relation qu’il a avec tel ou tel être, de son environnement, d’un contexte déterminé, de ses motivations, etc.

Si vous mettez une étiquette à un chien, vous aurez l’ensemble de ces paramètres à prendre en compte, et donc à changer l’étiquette très très très régulièrement, et, à en mettre plusieurs en même temps.

Au lieu de qualifier un chien avec des mots qui le plus souvent limitent la perception qu’on a d’eux et leur ôtent – je trouve – toute existence émotionnelle et cognitive personnelle, pourquoi ne pas accepter les êtres complexes qu’ils sont ? Une peluche, c’est doux. Un chien, c’est un être vivant et sentient qu’il convient de connaître.

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