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La relation avec le client

J’aurais tendance à classifier les professionnels de l’éducation et du comportement canin en quatre catégories :

  • les aversifs envers le chien, et, envers l’humain,

  • les aversifs envers le chien, et, bienveillant envers l’humain,

  • les bienveillants envers le chien, et, aversif envers l’humain,

  • les bienveillants envers le chien, et, envers l’humain.

La perception d’être aversif ou bienveillant ne dépend pas que du professionnel. Même si mes intentions sont bonnes, si je caresse un chien alors qu’il n’aime pas ça (ne pas réagir ne signifie pas qu’il aime, il peut n’être que tolérant, ou avoir cédé à subir), mon acte est aversif. Si je dis une phrase, même sur le ton de l’humour, sans avoir conscience que certains mots éveillent des douleurs émotionnelles que j’ignore chez l’humain, je suis aversive envers l’humain. En fonction de l’individu canin et/ou humain avec lequel je communique, je peux inconsciemment et non-sciemment être un jour dans une des catégories, et un autre jour dans une autre. Ceci étant, j’aspire à ce que chaque animal (canin et humain) avec lequel j’interagis soit le plus à son aise possible.

L’être humain peut parfois être handicapé dans son analyse par le biais de confirmation ; il ne voit et retient que ce qui va donner raison à sa perception. Une partie de mon travail est d’éclairer davantage l’humain sur une compréhension plus approfondie du comportement de son chien.

Aucune méthode, aucune approche, aucun éducateur ne sera parfait, ne vous apportera de solutions « magiques ». L’essentiel, à mes yeux, est que chacun se sente bien-traité. C’est d’ailleurs pour cette raison que je m’intéresse et me forme à un ensemble de techniques et philosophies différentes. Quelle que soit la spécialité, j’estime qu’elle m’apporte des informations de compréhension et des outils matériels et intellectuels.

Tant que le bien-être physique, psychologique, et émotionnel du chien et de l’humain est présent, personnellement, vous ne m’entendrez pas vous interdire ou vous obliger à certaines actions, et encore moins vous juger. Ma limite est de savoir si la fin justifie les moyens.

Il va y avoir une différence entre le ressenti de soi, de l’autre, de ses actes, et le jugement négatif. Si je vous dis « j’aimerais mieux que nous mettions en place un changement dans l’approche de la balade », c’est différent de « vous faites n’importe quoi ! C’est de la maltraitance ».

Personnellement, je suis choquée d’entendre des professionnels culpabiliser les humains. Il y a une différence entre sensibiliser et culpabiliser. En tant que professionnelle du comportement canin, je n’ai ni le temps ni les connaissances pour gérer la psychologie humaine, et donc assumer les conséquences négatives de mes paroles (qui peuvent aussi être générées inconsciemment car je n’ai pas forcément connaissance de l’ensemble de la vie de la personne qui est face à moi et donc de ses traumatismes éventuels).

Peut-on prétendre à une cohérence si on pratique une approche aversive envers les humains alors qu’on revendique une approche bienveillante envers les chiens ?

Quand nous n’avons ni les tenants ni les aboutissements de l’ensemble de la vie d’un être humain, de l’ensemble émotionnel de sa vie, etc., cela comporte des risques de se permettre certains commentaires dont on ignore l’impact.

Si je ne parviens pas à aider l’humain, je ne peux pas envisager d’aider son chien.

Mon travail est de vous proposer des solutions adaptées, pas de vous imposer comment vivre avec votre chien.


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