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Il sait !

Les verbes tels savoir et connaître ont des définitions si floues qu’elles rendent les mots ambigus. 

D’après le Larousse, « savoir » signifie entre autres : avoir appris quelque chose et pouvoir le répéter, avoir la capacité d’exercer une activité après apprentissages.

Le savoir repose donc sur l’apprentissage.

Pour qu’il y ait apprentissage, plusieurs paramètres sont nécessaires :

  • un enseignant qui partage,

  • un apprenant réceptif,

  • des conditions adéquates,

  • la répétition de l’apprentissage,

  • sa mémorisation,

  • une modification du comportement.

Si l’enseignant et l’apprenant ne parviennent pas à se comprendre, le message n’atteint pas l’élève et par conséquent il ne peut pas apprendre.

Si un apprentissage n’a pas été mémorisé, il se peut qu’il n’ait pas été suffisamment répété pour être gardé en mémoire.

Si un apprentissage n’engendre pas une modification du comportement, il n’a pas été ancré et donc retenu. Par exemple, si Toutou apprend à revenir lorsqu’il est appelé, s’il ne revient jamais ou de façon très aléatoire, il n’a alors pas appris à revenir.

Les conditions « adéquates » :

Pour que votre élève, votre chien, soit en mesure de recevoir votre enseignement, plusieurs aspects sont à vérifier pour qu’il y soit réceptif aisément.

Son état de santé :

un chien fatigué, malade, en douleur, se concentrera avec difficulté, voire en sera incapable. Qui plus est, l’amener à accomplir certains comportements devient alors aversif et est susceptible de le démotiver de les reproduire à l’avenir.

Son état émotionnel :

si Toutou est très excité alors que vous souhaitez lui enseigner un comportement qui requiert de la concentration, je vous conseille d’abord de le ramener à un état plus calme afin qu’il soit en mesure d’appréhender ce que vous lui transmettez. Si Toutou a peur, en le mettant dans une zone où il se sent en sécurité, en le rassurant, vous le rendez plus apte à prêter attention à vous et votre enseignement plutôt qu’à sa survie.

Son âge :

exiger d’un jeune chien la même capacité qu’un chien adulte risque de saturer son enthousiasme et qu’il retienne peu de ce que vous lui proposez.

L’environnement :

par rapport aux capacités et compétences acquises de votre chien, l’endroit où il est, ce qui l’entoure, le distrait-il trop et le rend incapable d’être connecté à vous et de s’engager dans ce que vous cherchez à lui enseignez ?

La généralisation

Très souvent, quand j’entends « il sait », c’est qu’un comportement a été enseigné à un chien, mais pas généralisé. Si émotionnellement ils sont capables de généraliser très vite, ce n’est pas le cas, pour la plupart, concernant les apprentissages. 

Par exemples :

  • Vous enseignez à votre chien à s’arrêter au passage piéton quand vous dites « stop » : le « stop » n’est valable que pour le passage piéton.

  • Vous enseignez à votre chien à laisser une chaussette qui traîne au sol : si vous le pratiquez qu’avec les chaussettes, ce n’est valable que pour les chaussettes.

  • Vous enseignez à votre chien à venir au rappel en forêt : le rappel n’est valable qu’en forêt.

Les chiens vont prêter attention à l’ensemble des éléments qui les entoure au moment d’un apprentissage. Certains vont être moyennement dans le détail, alors que d’autres vont distinguer jusqu’à ce que vous portez au moment où vous enseignez.

« Il sait... » qu’il n’a pas le droit de prendre sur la table : en fait, il a appris à ne pas prendre si vous êtes là, si vous êtes tourné vers lui, si… 

« Il sait... » qu’il doit s’asseoir pour que je lui mette la laisse : en fait, il a appris à le faire dans le calme et là vous avez des visiteurs (donc de la distraction pour lui, donc une émotion d’excitation).

En généralisant les situations, vous vous assurerez que votre chien saura qu’un comportement est valable en toutes circonstances.


Chien sur la table

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