Cette question, on me la pose souvent. J’ai appris avec l’expérience qu’il m’est rare de pouvoir établir une date précise, un nombre de séances fixe. Il existe maints paramètres à prendre en compte qui rendent cela fluctuant : l’implication des humains dans les entraînements, leur disponibilité, leur compréhension des exercices, leur ré-interprétation de ceux-ci, leurs propres émotions, les capacités cognitives du chien, sa santé, son âge, son évolution dans la vie, les expériences qu’il vit depuis le début de sa prise en charge, etc. Des événements peuvent survenir et entraver ou accroître les progrès de Toutou et de ses humains ; d’autres peuvent les amener à stagner.
Tout comme l’humain, le chien est un être sentient, doué d’émotions. Certains ont des capacités plus développées pour certains apprentissages plus que pour d’autres. Les cohérence, clarté, et assiduité des humains, sont aussi des alliés chers à l’évolution de ses compétences.
À l’inverse d’un outil pour lequel on peut être susceptible de fixer une date pour sa réparation, je n’en fixera pas pour un être vivant. Je suis leur rythme. Qui plus est, j’ai remarqué que les humains ont alors (avec une deadline) des attentes qui sur-estiment les capacités du chien et rejettent l’idée même d’attendre plus longtemps une évolution dans le sens désiré.
Si je prends l’exemple du chien qui souffre d’anxiété de solitude, certains vont rapidement progresser sur le passage de la porte, mais avoir besoin de plus de temps pour tolérer être seuls ; d’autres auront besoin de plusieurs semaines pour se détendre lorsque la porte est fermée, mais progressent très vite à partir de là.
Si je prends l’exemple du chien qui tire en laisse dès qu’il aperçoit un congénère, certains vont être capable de prendre sur eux rapidement, mais régresser si un chien en libre court dans le même environnement qu’eux ; d’autres vont avoir besoin de travailler avec maintes étapes, une grande distance, mais gèreront les imprévus avec le même aplomb.
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