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Dire non à mon chien

Quand Toutou fait une action, un comportement, qui vous déplaisent, vous l’interrompez par un “non”. Si « non » fait partie du vocabulaire humain, si « non » est un bouton qui interrompt ce que votre chien est en train de faire, il ne l’informe pas sur la suite à donner. Qui plus est, si vous avez tendance à répéter “non” jusqu’à ce que Toutou cède, à le prononcer dans maints contextes, il risque de perdre de la valeur, de n’être plus qu’un chant monosyllabique - « Non, non, non, nooooonnnn ».

La notion de bêtise n’est pas perçue chez le chien telle qu’elle est connue chez l’être humain. La première question à se poser est alors de savoir si le comportement concerné est une bêtise telle que l’humain l’entend ou un comportement “naturel” pour le chien (grogner parce qu’on s’approche de son Puppucino), ou, un comportement qui aurait été renforcé (repousser un chien qui vient de vous sauter dessus, alors que son saut avait pour objectif de vous inviter à jouer, l’incite à vous re-sauter dessus), ou, un comportement qui un jour est encouragé ou accepté et qui le lendemain n’est plus toléré (créant de la confusion pour le chien), ou un besoin qu’il a à assouvir (uriner sur le tapis pour se soulager ou mordre le bas de votre pantalon pour décharger une émotion).

Au-delà de lui indiquer ce que vous attendez que Toutou cesse de faire, indiquez-lui ce que vous attendez qu’il accomplisse. En effet, si sa motivation est très forte, votre “non” sera susceptible de stopper son action, pas forcément ses intentions, et alors il changera simplement de stratégie pour atteindre son objectif ou insistera davantage pour obtenir ce qu’il cherchait. 

Les chiens apprennent de façon contextuelle, donc votre “non” sera associé à l’environnement immédiat quand il a été prononcé ; un seul changement, même infime, est susceptible de modifier sa valeur. 

En le remplaçant ou le faisant suivre d’une demande précise qui substitue le comportement de votre chien, il sera plus à même de vous satisfaire.

GPS

Plus vous serez constant, cohérent, et assidu, mieux il comprendra vos attentes. Imaginez que vous êtes son GPS : à chaque action, il est à un carrefour avec plusieurs choix de comportement. Si vous lui dites où ne pas aller - « non » -,il aura besoin de l’information d’où aller pour ne pas improviser selon sa propre perception. 

Le "non" émotionnel

Vous demandez à Toutou d’arrêter ce qu’il fait. Vous lui dites une fois « non », deux fois, trois fois. Vous haussez le ton. Il arrête et reprend. Il ne cesse pas du tout. Cela dépend de son état émotionnel et de son objectif. Vous haussez encore plus le ton. Votre « non » est désormais presque un grognement. Là, il vous montre les dents. Votre « non » n’est plus pour l’action précédente mais pour sa rébellion. La situation s’envenime et devient conflictuelle. 

Quand cela se répète, cela peut porter atteinte à votre relation.

Si votre chien ne comprend pas, ou n’est pas émotionnellement en état de comprendre, ou n’a pas appris, ce qui est attendu qu’il fasse à la place de ce qui ne vous convient pas, votre « non » ne sera pas informatif, et risque de devenir problématique.


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