"Je n'en peux pluuus !"
Je travaille avec des humains dont le chien souffre d’anxiété, de peurs, d’incapacité à gérer ses émotions (qu’elles soient positives ou négatives). Je travaille avec des humains dont le chien craint de sortir de la maison et se cache, craint qu’un autre chien le blesse et se montre impressionnant pour maintenir de la distance, craint qu’un humain le maltraite et fuit ou se montre impressionnant, craint la solitude et aboie ou pleure (voire présente d’autres comportements). Je travaille avec des humains dont le chien tire sur la laisse à cause de ses émotions face à un élément, aboie, grogne, mord à cause de ses émotions face à un élément, aboie, pleure, détruit, urine partout à cause de ses émotions dans certains situations.
Ces humains, aussi dévoués soient-ils, fatiguent. Plusieurs éléments se cumulent pour eux à gérer : la réaction de leur chien, la compassion qu’ils ressentent pour lui quand il se retrouve dans cet état, le jugement (souvent) négatif des autres humains, les conseils condescendants non-sollicités, l’état d’hyper-vigilance dans laquelle la situation et la mise en place de certains aménagements et techniques les mettent.
Je ne doute pas un instant qu’ils aiment leur chien. Leur dévotion, leur quoi-qu’il-en-coûte pour eux, leur volonté d’avancer malgré l’entourage familier ou non, leur inquiétude pour le bien-être de leur compagnon canin.
Pourtant, la vie serait parfois plus simple pour eux sans avoir à gérer cela.
Quand il est question d’un travail de longue haleine pour modifier les émotions, pour changer la perception de certains éléments, pour que Toutou (re-)devienne serein dans son environnement de vie, autant lui que ses humains ont besoin de pauses. En sevrant chacun d’un certain stress négatif, il est plus facile de conserver une endurance à poursuivre les progrès. Être exposé au quotidien aux difficultés, à la peine, à la frustration, épuise. Sur le long terme, l’énergie drainée risque d’altérer la perception de l’être aimé.
Comment faire une pause ?
Pour un chien qui fait preuve de comportements réactifs, cela peut être :
le promener uniquement dans un environnement sans élément déclencheur
le laisser dans le jardin
Pour un chien qui souffre de la solitude, cela peut-être :
ne pas du tout être seul quelques jours
lui offrir quelques jours en pension
Ces pauses offrent du repos. Leur bénéfice est salutaire, autant pour le chien que pour l’humain.
Pensez à sevrer tout le monde du stress négatif pour revenir avec entrain sur le quotidien et la poursuite des progrès !
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