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Apprendre

À quoi sert un apprentissage ?

« Les apprentissages sont tous les processus qui entraînement chez un individu une adaptation du comportement aux données du milieu » (dictionnaire de l’éthologie).

chien à l'école

Les intérêts premiers des apprentissages sont de réagir à la menace, de trouver de la nourriture, de communiquer avec les autres. Quand on enseigne quelque chose à son chien, pour qu’il assimile au mieux, il est nécessaire de se poser la question de l’utilité qu’il va en avoir, comment il va l’utiliser par rapport au contexte. Si un chien a un comportement X, c’est qu’il estime par son expérience que celui-ci est adapté à la situation.

Pour qu’il y ait un apprentissage, le chien a besoin d’expérimenter une situation au moins deux fois. Si le comportement change suite à des expériences, c’est qu’il y a eu apprentissage.

Classification des apprentissages

Les non-associatifs : habituation, sensibilisation, apprentissages sociaux (facilitation, observationnel, imitation, enseignement de l’humain au chien), apprentissages latents ou accidentels (information acquise inconsciemment), par insight (réorganisation complexes des connaissances pour apporter une solution à une situation et/ou un environnement).

Les associatifs : conditionnements classique (contre-conditionnement, se concentre sur les états émotionnels, réaction involontaire), opérant (loi de l’effet, réponse comportementale en fonction de la conséquence, réaction volontaire), et observationnel (réaction émotionnelle par observation d’une réaction émotionnelle d’un autre individu).

Combiner du conditionnement classique et opérant accentue les apprentissages.

Selon les situations, plusieurs types d’apprentissage apparaissent en même temps, soit par l’intervention de l’humain, d’un autre chien, de l’environnement.

Un apprentissage n’est jamais acquis à 100 % pour toujours. Il est possible que des changements de paramètres, d’environnement, amènent des améliorations soudaines ou des régressions. L’important est de peaufiner, améliorer, ses apprentissages, de ne pas les considérer pour acquis pour soi, pour le chien, pour les deux. La punition et le renforcement sont à envisager selon le point de vue de l’apprenant. Si un comportement de ce dernier lui apporte un bénéfice, il le reproduira. Si une conséquence à son comportement est perçue comme négative par lui, peu importe les intentions de l’enseignant, que l’objectif ait été de renforcer ou punir, le comportement ne sera pas reproduit car la conséquence est désagréable pour lui. Par ailleurs, la difficulté va être quand le chien s’auto-renforce (s’il trouve quelque chose de bénéfique dans un comportement, dans une activité en elle-même) ; par exemple, la prédation amène un plaisir intrinsèquement sans intervention extérieure. Il est dans ce cas utile de connaître et accepter les besoins intrinsèques du chien pour satisfaire à la fois les besoins de l’humain et ceux du chien, par exemple un chien qui gratte le jardin, qui chasse du gibier, etc.

Le stress négatif a son utilité dans le processus de survie, car il aide à s’adapter à une situation à risques. Influencer un chien vers du négatif peut fonctionner dans les apprentissages que l’on souhaite enseigner. Cependant, une émotion négative a une force plus intense qu’une émotion positive ; elle s’ancrera donc davantage dans la mémoire émotionnelle. Si en plus elle intervient dans une interaction avec un autre être (chien, humain, chat…), cela va impacter la perception de l’autre et de la relation.

Comment apprenez-vous ?

Je vais vous conter une histoire personnelle.

Quand j’étais au lycée, les contrôles de biologie étaient notés sur six points pour la partie cours (il était question de réciter ses leçons), treize points pour des questions de mise en pratique, et un point d’hypothèse pour ceux qui avaient l’esprit scientifique. En général, si j’atteignais la moitié des points pour les questions de cours, je sautais de joie. Pourtant, je parvenais à avoir toujours ma note générale au-dessus de la moyenne. Mon cerveau ne gardait pas les informations théoriques ; par contre, ma mémoire des sens, des émotions liées à de l’expérience vécue, avaient la capacité de mettre en pratique ce qui avaient été assimilé. Ma mémoire des mots n’était alors pas très fiable. Cependant, en expérimentant, en tenant compte aussi du fonctionnement de mon esprit, j’ai la possibilité d’ancrer mes apprentissages et de m’en servir de façon adéquate.En comprenant mieux son propre fonctionnement de compréhension, d’assimilation, de mémorisation, on peut davantage se focaliser sur ses points forts. Il en est de même avec le chien. Quand vous comprenez comment le vôtre peut apprendre dans les meilleures conditions possibles, vous serez tous deux à progresser ensemble.

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